Folk Tale

Le Cerf et Les Boeufs

Translated From

Ceruus ad Boues

AuthorPhaedrus
Book TitleFabulae Aesopiae
Publication Date41
LanguageLatin

Other Translations / Adaptations

Text titleLanguageAuthorPublication Date
The Stag and the OxenEnglishC. Smart1887
LanguageFrench
OriginItaly

Forcé jusque dans les retraites profondes de la forêt, un Cerf, aveuglé par la crainte, pour fuir la mort dont le menaçaient les chasseurs, gagna une maison de campagne voisine, et se cacha dans une étable qui lui offrait un asile. Un Bœuf l'aperçut et lui dit : " Malheureux! que fais-tu ? tu cours à ta perte, en cherchant un refuge sous le toit des hommes. - Ayez pitié de moi, repondit le Cerf d'un ton sup­pliant ; à la première occasion, je prendrai de nou­veau mon essor." Bientôt la nuit succède au jour: le bouvier apporte le feuillage, et cependant il ne le voit point. Les paysans vont et viennent, et per­sonne ne l'aperçoit. Le fermier lui-même passe, et ne se doute de rien. Le Cerf alors, plein de joie, commence à remercier les Boeufs de leur discrétion et de l'hospitalité qu'ils lui ont donnée dans son malheur. " Nous désirons que tu n'éprouves aucun mal ,lui dit l'un d'eux : mais si l'homme aux cent yeux arrive, c'est alors que tu courras un grand danger. " Comme il parlait encore, le maître lui-même sortit de souper ; il avait récemment remarqué que ses Bœufs étaient en mauvais état. Il entra,et dit en visitant les râteliers : " Pour­quoi y a-t-il si peu de feuillage? La litière n'est point faite. Oter ces toiles d'araignées, est-ce un si grand travail?" En examinant tout scrupuleusement, il aperçoit la haute ramure du Cerf. Il appelle aussitôt ses valets, ordonne de tuer l'animal, et fait emporter sa proie. Cette fable prouve que, dans ses propres affaires, le maître est le plus clairvoyant.


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