Folk Tale

Histoire du roi et du géant

Translated From

Soya di Sun Alê ku Sun Jingantxi

Book TitleRevista Cultural, n.º 1
Publication Date0
LanguageSãotomense

Other Translations / Adaptations

Text titleLanguageAuthorPublication Date
Historia Do rei e do gigantePortuguese_0
AuthorProf. Jérôme Tangu Kwenzi-Mikala
Book TitleTradition orale liée à la traite négrière et à l'esclavage en Afrique centrale
Publication Date2003
LanguageFrench
OriginSão Tomé e Príncipe

Il y avait un roi aveugle, qui vivait dans son palais depuis plusieurs années. Il avait une fille, la princesse, qui vivait au douzième étage dans un appartement en verre. Comme il n’existait aucun remède pour qu’il se sente mieux, malgré divers traitements, il décida de faire appel à un géant qui vivait dans une forêt de la dite contrée. Le géant possédait un robinet qui laissait à peine couler une goutte d’eau par an. Avec une seule goutte de cette eau le géant parvint à guérir le roi et celui-ci se mit à mieux voir qu’il ne voyait avant d’être devenu aveugle. Très satisfait, il offrit au géant une maison pleine de pièces d’or, mais celui-ci rejeta l’offre. Il lui promit la moitié de son palais, ce que le géant n’accepta pas non plus. Alors le roi lui demanda ce qu’il voulait Récis, proverbes et témoignages oraux à Sao Tomé. Il répondit qu’il voulait la princesse qui vivait dans l’appartement en verre. Le roi réfléchit, réfléchit... et lui demanda d’attendre un peu. Le fameux roi avait trois fils : l’un vivait dans un endroit comme Santo Amaro par exemple, l’autre, comme à Guadalupe et le dernier comme à Neves. Ainsi il n’avait personne à sa portée à qui demander conseils. Le géant attendit tellement qu’il en fut furieux. Entre temps, il revint quelques jours plus tard. Discutiram, discutiram e, como a palavra do rei é. Ils eurent une discussion, discutèrent encore et, comme la parole du roi est sacrée, le géant saisit la fille, la mit dans un sac et sortit. Ils marchèrent, marchèrent.... Et lorsque la princesse se rendit compte qu’elle était à proximité de la maison de son frère Mé Po, elle se mit à chanter. Mano Mé Po. Mano Mé Po. Ce monsieur. Qui est venu au palais. Soigner papa.... Papa lui a offert une maison pleine de pièces. Il n’en a pas voulu. Il ne l’a pas accepté non plus. Si je n’avais pas été. Princesse de la maison en verre. Et écoutant cela, le géant lui demanda. Pourquoi chantes-tu, jeune fille ?. El reponde :. Je chante pour faire rafraîchir le temps, afin que nous arrivions plus vite à la maison, répondit-elle. Mé Po en écoutant la chanson, dit à sa femme qu’il allait dans la rue, car il entendait une voix très semblable à celle de sa sœur, qui vivait au palais, dans une maison en verre.

Récis, proverbes et témoignages oraux à Sao Tomé. Sa femme lui répondit que ce n’était pas vrai et que ça devait être une de ses amantes qui l’appelait. Mé Po étant un homme toujours à l’é- coute de sa femme, il n’en dit pas plus.... Le géant et la jeune fille quittèrent Santo Amaro et poursuivirent leur voyage. Quand elle s’aperçut qu’elle était près de la maison de son frère Mé Poçon, à Guadalupe, elle commença à chanter de nouveau, en lui racontant ce qui se pas- sait. Mé Poçon écouta la chanson, appela son épouse et lui dit qu’il allait dans la rue, parce qu’il entendait une voix semblable à celle de sa sœur qui vivait au palais dans une maison en verre. Elle lui dit que ce n’était pas vrai, et que se devait être une de ses amantes qui l’appelait ainsi. Mé Poçon, comme son frère, toujours à l’écoute de son épouse, finit par ne plus sortir. Le voyage se poursuivit et la princesse, quelque temps après, vérifia qu’elle était près de la maison de son frère Kilambu et se remit à chanter une fois de plus, en lui relatant toute l’histoire. Cette fois-ci, c’est l’épouse qui entendit la voix ; elle appela Kilambu et lui dit qu’elle entendait une voix très sembla- ble à celle de sa sœur. Le mari se dirigea sur la chaussée et vit que le géant portait sa sœur dans un sac. Ô ! monsieur, où allez-vous donc sous ce soleil brûlant ? - lui demanda Kilambu. – Hum ! Hum ! Hum ! ... gémit le géant, en disant : Je vais par-là parce que je cherche du bois pour faire du feu, ensuite je vais porter la marmite car j’ai une grande fête. – Non – rétorqua Kilambu. – Allons-y chez moi nous reposer jusqu’à ce que le temps se rafraîchisse. - As-tu de quoi manger à mon goût ? Lui demanda le géant. – Oui monsieur, j’en ai – répondit-il. – As-tu une maison où je peux dormir ?. – Oui, j’en ai une. – As-tu de l’eau en quantité que je puisse boire ?. – Oui monsieur, j’en ai. – Alors, allons-y. Kilambu emmena le géant chez lui. Il envoya son épouse chercher du bois. Il prit la plus grande marmite qu’il avait et la posa dans la rue. Il alluma le feu, mit la marmite et prépara le repas. Après avoir tout apprêté, l’homme mangea et se remplit l’estomac de telle sorte qu’il ne pouvait même plus marcher. La nuit tomba et il dit à Kilambu qu’il voulait dormir. Celui-ci lui prépara une chambre où il pouvait dormir à son aise. Le géant lui dit alors. – Quand j’aurais les yeux bien ouverts, et les lézards de muraille, les milles pattes, les cou- leuvres et margouillats, enfin, que toutes ces bêtes, commenceront à sortir, alors je me serai endormi. Quand tu verras mes yeux fermés, alors je me serais endormi. - As-tu compris ?. - Oui monsieur – répondit. Kilambu. Le géant se coucha et fit un coussin du sac où se trouvait la princesse. Kilambu resta là très attentif aussi, en attendant que l’homme s’endorme. Quand il vit sortir les bêtes désignées, Kilambu envoya son épouse chercher les plus grands sacs qu’elle avait dans la maison. Entre- temps, il se rendit au palais et ramena une grande marmite. Il la mit dans le fameux sac, l’attacha bien, et, d’un geste, il souleva la tête du géant, délivra sa sœur et en échange, il plaça le sac à l’endroit où était ledit animal. Après tout cela, il ordonna à sa femme et à sa sœur de sortir le sac de la maison, de l’emmener dans un endroit éloi- gné où elles l’attendraient. Après avoir fait cela, il répandit du pétrole dans toute la maison, y mit le feu et sortit en courant. Quand la maison commença à brûler, le géant qui se brûlait, provoqua une si grande explosion que le palais du roi se mit à trembler. Le roi, en écou- tant le grand bruit, aussitôt fut préoccupé du fait que le géant serait mort et dit à la reine que c’était peut être Kilambu qui l’aurait tué. Cependant, Kilambu, son épouse et sa sœur se dirigèrent au palais de leur père. Une fois arrivé, il mit le père au courant de ce qui se passait. Le roi, secouant la tête fit appeler les autres fils afin qu’ils puissent tenir une réunion. Ils arrivèrent quelques temps après, et le roi leur demanda s’ils n’avaient pas entendu leur sœur crier quand le géant la portait. Ils répondirent affirmativement, mais qu’ils n’étaient pas sortis de la maison parce que leurs épouses leur avaient dit qu’il s’agissait peut-être de leurs amantes. Alors, il posa la même question à Kilambu, devant ses frères. Ce dernier lui répondit que c’est sa femme qui l’avait appelé, quand elle a entendu la voix de sa sœur. C’est ainsi qu’il sortit dans la rue et vit le géant emmener sa sœur.... Finalement, s’adressant à ses deux premiers fils, le roi ordonna. – Mé Po, tu iras vers la terre où il y a de la nourriture sans eau. – Mé Poçon, tu iras vivre dans une terre où on trouve de l’eau mais pas de nourriture. Voltou–se para o Kilambu e disse–lhe :. – Toi, Kilambu, tu occuperas la moitié de mon palais avec ton épouse et vous y vivrez en paix.


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